Paroles.

On aime danser avec la mort, on est égoïstes

Mes pensées fusent et me détruisent, rien n'est méthodique
Mes putains de cellules grises c'est ma prison, et disons
Que j'ai ma posture de p'tit con

J'ai pleins de désillusions, j'écris ma rage, je tourne les pages

Pour me calmer, j'marche dans Paris, j'repense au Noctilien

Et tu peux juger tant qu'tu veux, rien à foutre de tes principes
Ou qu'tu te prenne pour Dieu, c'est comme ça
C'est comme ça et je peux rien n'y faire
J'ai constaté mon impuissance la nuit dernière
Chacun teste ses limites, ma jeunesse s'élimine

J'ouvre les yeux mais j'vois pas c'putain d'monde qui s'ouvre à nous

C'est le fuego dans ma tête

J'rêve d'être autre, l'autre qui tend la main
Ou redevenir un de ces milliers d'gamins
Qui voient dans le ciel que des nuages et des avions
Ça fait longtemps qu'le mien est rempli de points d'interrogations

Je recherche toujours les frissons sur ma peau
Mes yeux qui se ferment
Et ma voix qui s'éteint avec mon cerveau
L'adrénaline et ses palpitations
Le danger est naïf, il arrive à fond
Je recherche la peur car j'ai peur de vivre
Un trop plein d'inaction
Mais pourtant, et pourtant, je ne supporte plus la vue du sang
Trop souvent, trop souvent je regrette



Je n'pense qu'à déserter
J'en peux plus, j'culpabilise de n'pas m'écouter

Dans les parcs, j'vois les saisons qui changent
Mais pas nos états d'esprits

Brûle, brûle
Sens-tu nos consciences qui brûlent, brûlent autour de nous ?
Je sens la défiance qui brûle, brûle jusqu'au bout


J'ai vu, dans un pote qui dégueule, la vie
Qu'il fallait voir plus loin qu'son mélange vodka-redbull et ecstasy
Canaliser mes émotions quand j'me laisse guider par mes élans d'folie
La lune a ses nuages, ma réflexion a ses défauts
Elle peut être mirage dans mes nuits quand j'me lève tôt
Il y a pas la vie sans la mort, mi amor


J'ai toujours l'cerveau qui fume
Mais j'essaye d'm'en sortir, même si j'm'attends au pire
Marre de faire semblant
J'veux fuir avec ma silhouette dans l'vent
J'te promets qu'c'est tentant

Dans mon corps il n'y a pas que moi quand je sens le froid
Du vin rouge et des promesses voilà d'quoi partir pour un an
Le bonheur je sais très bien qu'ça dure qu'un temps

c'est difficile on laisse du sang sur l’étendard

J'veux mes potes près de moi
Ils savent que j'suis ma bête noire
Sensible mais pas fragile, beaucoup d'choses m'attendrissent
Parfois j'ai peur d'mourir
Incompris comme Artaud
J'recule loin des autres
J'veux pas finir entre le marteau et l'enclume
J'ai laissé mes doutes les plus dangereux sur le tarmac
L’aéroport, théâtre à ciel ouvert

Au départ y a mes potes quand c'est plus l'école qui les choisit
On s'crée une deuxième famille
Dans l'cim'tière de ma jeunesse, j'ai
Laissé des amis, des rêves et des promesses, j'ai
Abandonné, des larmes et des cris d'joie
Pour bâtir mon monde avec mon cœur, du bout d'mes dix doigts



Putain d'silence qui fait plus mal que tous mes amis s'livraient
Moi j'dis rien malgré ça j'ai confiance ils restent mes garde-fous
J'veux savoir c'qu'il y a au bout d'la lune et du ciel noir
J'peux pas croire qu'derrière la brume y a plus d'espoir

Dur de s'détacher d'nos racines, la peur du tourbillon
J'roule sur ma route grâce à ces putains d'étoiles
J'ai mon monde sur le dos, j'essaie d'être un mec bien
Et si tu vas mal, tu peux m'appeler avant d'voir un méd'cin

Le temps défile, on perd nos croyances
Effacer les mirages, apprécier le goût de la vie

J'ai l'impression que là où je respire, d'autres meurent étouffés

J'ignore où se trouve le cimetière de la jeunesse
Et miroir, excuse-toi de me créer des chaînes
Je suis pas rancunier
Héra, sa cigarette diffuse, et on part en fumée



On perd le notre sur internet, des trous dans la cervelle
Faire semblant d'avoir pas peur la diminue, on fait tous pareil
Puisqu'on doute toute l'année, mon sourire ferait croire que je souffre à peine

les relations sont pleines de lâcheté

Si le bonheur passe, j'le séquestre


Avenir, y'a plus personne pour sécher tes larmes
Face à tes discours, on a baissé les bras
C'que tu proposes on y croit plus, ici c'est No Future
On préfère l'overdose ou bien foncer dans l'mur

Même si parfois j'te promets qu'être trop dans sa tête c'est pas rentable
J'fais que douter d'moi quand tout est noir

Combien ont pris les paradis artificiels pour tremplin ?
Je cherche à combler l'vide ou à évacuer le trop plein
J'fais que culpabiliser en regardant c'temps de chien
J'rêve d'être sourd pour n'plus entendre aboyer mes frangins
Chaque jour la même rengaine
J'en veut à la terre entière
J'ai ce manque d'oxygène qui me fait angoisser
On d'vient des solitaires drogués aux somnifères
J'reste un sortilège, un esprit indompté
Avant d'essayer d'combattre les autres, bats toi
Contre toi et toi seulement, bats toi
Contre vents et marées c'est plus possible
Personne peut nous empêcher de sortir de nos chrysalides

J'compte bouffer l'monde avant qu'le monde me bouffe
Partir loin, seul au milieu d'la ronde j'étouffe
Traverser les mers, avancer coûte que coûte
Coûte que coûte, dévorer la terre

La seule prison dont on n's'échappe pas est cérébrale

Il nous reste l'imagination pour devenir télépathe

J'essaye d'croire en la vie mais j'y arrive à peine
J'arrête, promis j'arrête
D'idéaliser l'obscurité, promis j'arrête
De voir mes pensées noires, noires brûlées, j'arrête

J'envoie tout foutre en l'air j'pollue mon propre ciel
Les regrets nous entassons alors qu'on cherche à fuir hier
Réussir une chose au détriment d'une autre c'est compliqué
Mais la vie c'est des choix, l'espoir renaît dans le gaz d'un briquet

On avance vers le mur, vers les larmes
La colère et l'silence, la mort c'est la vie mais j'ai d'l'espoir le bonheur est immense
Vivre dans ses peurs, autant mourir tout d'suite
Je souris dans l'aigreur, mon quotidien est hostile

Les écrits d'un anonyme, l'atrophie d'la passion
Le dernier verre d'un alcoolique, et la folie du poison

Nos pensées fusent
On a lâché l'volant, on perd l'contrôle j'veux pas d'excuses
C'est violent, personne a l'bon rôle
Quand tu fais rien comme les autres, que tes chemins mènent ailleurs
Tu t'reposes loin des principes, pour éviter l'malheur
Mon espoir est muet, le soleil se lève quand même

Seulement la désillusion, des souvenirs qui vous blessent, en guise de rétribution
J'ai r'trouvé mon métro les âmes perdues sous l'emprise de la solitude
En oubliant la lassitude qui broie mon cerveau qui occupe tes relations
On s'noie dans les eaux troubles, autour des vautours d'l'humiliation
J'donne peu ma confiance, j'vois l'humain en transe et sous tension
On danse on remplit nos phrases de points de suspension
Ainsi va la vie dans nos quartiers maudits

Il m'arrive que les réponses me questionnent

Prenez-moi par la main, emmenez-moi sur une île inconnue
Faîtes-moi chialer et gueuler, vomir et peur et pire encore
Faîtes de moi un sorcier aux mains nues
Et sur un plateau d'argent, rapportez-moi l'bonheur
On a fait d'nos amours des squelettes, des fantômes
On a gardé les numéros, on a esquivé les obsèques
Elle, qui du grand amour portait fièrement tous les symptômes
Elle qui m'aimait à mort et que j'ai envoyée se faire mettre
J'ai pas claqué des doigts
Rien ni personne n'est facile à oublier
Ce serait mal me connaître que de penser l'inverse
Enfin bref, dans chaque histoire y'a des détails
Mais enfin bref, à chacune des galères tu peux rompre ou plier

Et le soir on s'embrouille, ouais tout part en couille
J'ai pour seule preuve mon cursus scolaire,


Changer l'enfoiré devant son miroir, est-ce encore dans mes cordes ?
Moi, j'vis dans l'désordre
J'suis fait d'eau, de feu, de vent et de glace

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